Magnifique expérience sarde - Passeggiate - Randonner hors des sentiers battus

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Magnifique expérience sarde

Carnets de voyage
Ce fut une très belle et intéressante passeggiata que de découvrir cette partie du sud-ouest de la Sardaigne. Nous étions vingt participants.
Lino Cianciotto, guide sarde nous attendait à l’aéroport de Cagliari en compagnie de Natale Frangipani, guide Naturaliter. Que de belles qualités habitent Lino qui, amoureux de sa région, nous a fait découvrir des paysages et des lieux insolites par leur histoire, leur situation géographique et leurs phénomènes géologiques.
Trois grands thèmes ont été prédominants durant cette semaine :
  • L’archéologie,
  • Les phénomènes géologiques,
  • Les exploitations minières qui ont représenté un élément majeur de la vie économique et sociale de cette région, particulièrement aux XIXème et XXème siècles.
I. Au niveau de l’archéologie :
  • Il faut citer le musée de Sant’Antioco, remarquablement bien présenté, suivant la chronologie historique de la période néolithique à l’époque romaine. Le guide qui nous a suivis durant cette visite fit preuve d’une grande compétence par ses connaissances et la clarté de ses exposés.
Lino et Armelle, interprète
 
  • Villagio Ipogeo, catacombes et tombeaux de la nécropole punique qui furent utilisés comme logements par les familles les plus pauvres de la ville. La dernière partit en 1970.
  • Nous mentionnerons enfin le Tophet, vaste zone sacrée datant du VIIIème siècle avant J.C. où l’on découvrit 4000 urnes et 2000 stèles. Il demeure une polémique entre ceux qui croient que Phéniciens et Carthaginois y enterraient les cendres des enfants mort-nés ou décédés dans les mois qui suivaient leur naissance, et ceux qui pensent qu’il s’agissait d’enfants ou de bébés sacrifiés en l’honneur de la déesse Tanit.

 
Buggerru
Musée Sant'Antioco, stèle votive phénicienne
Sant'Antioco, trésor du Tophet
 
II. Les phénomènes géologiques : quatre sites sont particulièrement intéressants :
  • Grottes de San Giovanni : il s’agit du plus grand tunnel naturel de la Sardaigne, 850 mètres de long. Il a servi de passage routier pendant de longues années.
  • Grottes de Su Mannau: cette immense et magnifique grotte, la plus longue de la région avec près de 8 kilomètres dont on ne visite qu’une petite partie (600 mètres), servait autrefois d’hypogée nuragique, punique et romaine, associée au culte de l’eau. Creusée par deux rivières qui alimentent le Fluminimaggiore, elle abrite un incroyable dédale de passerelles métalliques bravant le vide au-dessus de la salle Rodriguez. Vue spectaculaire à 30 mètres en surplomb ! Là-haut, superbe stalagmite rencontrant une stalactite et formant une colonne de 8 mètres de haut… Autour on dirait des orgues ! Certains drapés sont translucides, d’autres ressemblent à des méduses dans les parties basses. Visite féérique.
  • Île de San Pietro: sur le littoral de cala Fico, très curieux phénomène géologique de sédiments volcaniques atteints par l’érosion laissant un paysage lunaire très spectaculaire, voire déstabilisant.
  • Piscinas : mini Sahara sarde s’étendant à 5 kilomètres en profondeur avec une hauteur maximum de 60 mètres.
 
Cala Fico
Piscinas
Grotte de Su Mannau
Grotte de Su Mannau
 
Piscinas
III. Les exploitations minières : tous les sites miniers ont été exploités pour l’extraction des minerais de plomb et de zinc, également de manganèse 
 et de charbon.
  • Porto Flavia : port construit en 1923-1924 pour acheminer les minerais extraits des sites de Masua (charbon, soufre, zinc, argent …). Il demeure un tunnel de 800 mètres de long creusé pour acheminer sur wagonnets les minerais à une installation de silos et permettant le chargement des minerais sur des bateaux à voile puis sur des cargos à Carloforte. Aujourd’hui ce tunnel est aménagé en un musée très bien présenté, faisant ressortir les différentes opérations d’extraction des minerais.
  • Ingustosu : village minier classique dans ses structures sociales et son exploitation, à environ 10 kilomètres de la côte au niveau de Piscina où le minerai était chargé sur des bateaux et acheminé à Carloforte.
  • Planu sartu – Buggeru.
Il faut également citer les différents treks que nous avons faits, et principalement celui de Capo Pecora - Scivu, magnifique parcours sur la bande de terre à l’extrême sud de la Costa Verde. Bien que prévus dans le programme initial, les autres treks n’ont été exécutés que partiellement ou tronqués pour des raisons de conditions météorologiques qui finalement ne se sont pas révélées exactes.
Ce fut un séjour très agréable et intéressant, réussi grâce aux qualités et aux grandes connaissances de notre guide, et aussi à la bonne harmonie qui régnait au sein du groupe.

Patrick Vermeulen



 
 
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